Hello First name / friend,
 
Il m’aura fallu un peu de temps pour t’écrire cette lettre (et encore un peu plus pour l’envoyer ^^). Tout d’abord, parce qu’il m’était nécessaire de prendre pas mal de recul par rapport à ma situation pour pouvoir mettre les mots dessus. Mais aussi car la réflexion que j’ai est très personnelle et n'a peut-être pas sa place ici…
Et puis, je me suis rappelée que nous ne n’étions pas sur Instagram. Que si tu es là, c’est aussi pour voir ce qui se cache derrière l’écran (et donc potentiellement, dans ma tête).
Et malgré ce qu’en disent les pros du marketing, je n’ai pas envie de faire de cette « newsletter » (ou quel que soit le nom qu’on lui donne) un outil de vente…
L’idée première était de créer du lien autrement, de façon plus authentique. Je t’ai donc promis d’être vraie et simple, avec le bon et le mauvais. Alors here we are ! ^^
 
 
Il y a quelques mois, j’ai perdu ma créativité. Tu vois le sentiment que tu as quand tu fais tout de travers ? Pour la première fois depuis 7 ans, j’étais constamment à côté de la plaque.
C’était pas Peine et Panique mes compagnons de route mais Démotivation et Illégitimité…
 
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Moi qui vit pour le plaisir, je n’en ressentais plus aucun! Je n’étais pas HS mais complètement à sec. Plus aucune idée, passion, envie, plaisir… rien ! 
Bref. La déprime.
 
Pendant longtemps, j’ai cru que mon problème était que j’avais trop de projets en même temps, que je ne savais pas bien les gérer. J’ai donc suivi des conseils et des formations pour mieux m’organiser et proposer un processus de création avec mes client.es on point 👌.
Malgré ça, que dalle. Rien n’a changé. Je ne maîtrise pas plus la situation qu'avant. Je suis toujours aussi dépassée et n’ai pas beaucoup plus l’impression d’être à la hauteur.
 
Mais alors quel est le problème ? D’où me vient ce syndrome accru de l’imposteur ?
 
Après plusieurs semaines d’introspection, je crois que j’ai enfin trouvé la réponse… 
J’ai nommé: 
 
Mon ego.
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On vit dans un monde où tu as l’impression que tout le monde est expert. 
On vient te dire comment faire, comment réfléchir, comment t’habiller, manger, te marier, travailler, communiquer, éduquer… réussir.  « Regarde, comment moi je fais. »
 
J’ai cru, pendant un temps, que ce que je voyais, c’était ce que je devais être, devais faire. Qu’à partir du moment où tu rencontrais un certain succès, tu devais dégager une certaine valeur, de l’assurance, être encore plus précis.e et répondre à un certain nombre de critères. 
En d’autres termes, devenir plus grand.e.
 
Un peu comme dans les SIMS tu sais ? Tu crées ton personnage, tu inventes un nouveau monde, une nouvelle histoire et puis au bout d’un moment, ton personnage rentre dans un pattern. Tu dois remplir des jauges (avoir tant d’interaction sociale, faire tant de sport, etc) pour qu’il au top du top et évolue bien. Perso, c’est là que je lâche le jeu, ce n'est plus du tout drôle pour moi.
 
Ok... Et du coup, mon ego dans tout ça ?
En me disant que je ne méritais pas le succès que j’avais, j’ai mis mon ego dans l’équation. J’ai nourris mon insécurité en me comparant aux autres. Je me suis une pression énorme (qui parfois même ne m’appartenait pas…) en voulant faire ce que je pensais qu’on attendait de moi. Bref, j’ai fait comme dans les SIMS et ai voulu suivre un pattern. Pour la première fois depuis très longtemps, j’ai voulu rentrer dans un moule. 
Et je me suis éteinte.
 
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J’ai mis longtemps à le comprendre mais je ne suis pas une entreprise. Ces modèles de succès qu’on voit sur Instagram ou ailleurs ne me correspondent pas. 
Je n’ai jamais eu l’ambition de devenir grande. Je n’ai jamais vu la réussite comme un objectif à atteindre, ni comme un certain montant d’argent sur mon compte en banque. En vrai, je crois n’avoir même jamais voulu « réussir ». 
J’aime la liberté que j’ai en restant petite. Cette liberté de créer sans devoir suivre des codes ni répondre à des attentes. Cette liberté de faire plaisir tout en me faisant plaisir, sans modèle préconçu. 
Je crois que c’est ça pour moi la réussite.
 
Et si ça veut dire prendre moins de projets, et peut-être gagner moins d’argent, alors tant pis. Au contraire même !
En m’enlevant cette pression de réussite sociale, en enlevant mon ego de l’équation, je m’enlève enfin ce poids de mes épaules. J’arrive enfin à respirer. À retrouver cette légèreté d’esprit qui me permet de m’éclater et de créer. 
 
Bon. Alors, dit comme ça, c’est sympa mais j’ai encore un sacré chemin à faire ^^.  Et j’avoue avoir très peur de me replonger tête baissée dans le taff et de me perdre encore une fois (comme c'est arrivé si souvent). Mais là aussi, cette pression est inutile. 
C’est pas grave. J’apprends. Je m’adapte. Meme après 7 ans, je découvre de nouvelles facettes de qui je suis. Et ça, c’est cool !
 
Voilà ! C’était les confessions intimes d’Allons-y Alonso ! Merci de m’avoir lue si tu es arrivé.e jusque là ! Écrire cette lettre m’a aidé à y voir beaucoup plus clair et à remettre les choses à leur place. Alors pour ça, tu as toute ma gratitude :) Je me sens déjà reboostée et prête à entamer la semaine de façon plus légère ! 
 
Prochaine étape : faire du tri sur le 'Gram et atténuer tout ce bruit qui me ronge ! ✊ I'm on it!
 
Sur ce mood plein d'optimisme, je te laisse !
Prends soin de toi et à bientôt :)
 
With foxy love,
Audrey
 
PS : Si ce n'est pas ce genre de newsletter que tu souhaites recevoir, ou si au contraire, ça te parle, n'hésites pas à répondre directement à ce mail pour me partager ton avis ! Je serais ravie d'échanger avec toi sur ce sujet ou d'autres. 
 
 
 
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