Bonjour,
 
Comment vas-tu cette semaine ? Tu nages avec grâce ou avec difficulté dans les émotions qui te traversent ? 
 
Ma semaine à moi a commencé difficilement puisque je me suis foulée le pied. Un coup de pied dans mon équilibre, un pied-de-nez à ma mobilité… L'inquiétude, la douleur mais surtout une liberté de mouvement qui s'envole. 
 
J'ai d'abord eu la sérieuse impression de me noyer dans mes émotions, avec ma pote culpabilité qui prend le contrôle en plus : “mais tu aurais pu faire attention où tu marches ?” et surtout “pourquoi tu as continué à marcher dessus, faire du vélo (en transportant 4 enfants !!!!) après t'être fait mal ?” me disais-je dans mon lit en pleurant de douleur. 
 
La petite voix appelant à la bienveillance, au pas de côté et à l'accueil des émotions pour construire ensuite ne faisait que chuchoter alors que tout le reste criait. 
 
Aujourd'hui, ça va un mieux : mon pied, mon moral et ma capacité à accueillir, comprendre et remettre à la bonne place mes émotions.
 
Je te raconte ma vie juste pour te dire :  ce n'est pas parce qu'on a tous les outils, toutes la clarté pour mieux vivre ses émotions qu'on nage toujours avec grâce et facilité. 
 
Dommage, ça m'arrangerait. 
(Et encore dommage, je serais riche car tout le monde voudrait avoir ma solution baguette magique… soupir)
 
Mais pourquoi ça ne marche pas toujours ? Et qu'est-ce qu'on peut faire quand ça arrive ?
 
Une de mes phrases préférées, c'est “on apprend pas à nager quand on se noie !"
 
Fun fact : dans une vie précédente, j'ai été nageuse de niveau départementale et surveillante de baignade. Et un truc que j'ai appris, c'est l'humilité face à mes capacités de nageuses. 
 
Tu sais quoi ? Même Laure Manaudou peut se noyer dans une baïne. 
 
On me dit dans l’oreillette (en fait sur Instagram) que tout le monde ne sait pas ce que c'est une baïne. 
(On me dit aussi que j'ai des références de vieille avec Laure Manaudou mais je m'en fiche, c'était la nageuse qui me faisait rêver quand je nageais moi-même).
 
Le mot baïne vient de l'occitan et veut dire petite bassine. En gros, il y a sous l'eau des bancs de sables qui forment une petite bassine au milieu. Ces bancs de sable se forment au gré des vents. Cela crée des courants qui amènent vers le large. Ces courants sont invisibles quand l'eau est haute (la mer semble calme à l'endroit de la bassine). Quand le courant est fort, à marée descendante, on estime sa vitesse à 1,50 m par seconde, presque la même vitesse que des nageurs du 100 mètres brasse olympique (Manaudou c'était plutôt le crawl ou le dos mais quand même…).
Autant te dire que nager contre le courant d'une baïne, c'est peine perdue…
 
Avec tes émotions, tu apprends à nager. Et nager en piscine, ce n'est pas la même chose que nager en mer. Et encore moins que nager dans la mer agitée ou avec de forts courants. 
Mais bien sûr, on peut progresser. Et plus on s'entraine, plus on nage avec facilité et grâce dans ce que l'on ressent. 

Mais il y a aussi des jours où notre condition fait qu'on nage moins bien. 
Lundi, j'avais mal, j'étais fatiguée, c'était déjà beaucoup de signaux qui me minaient alors les émotions, je me les suis prises en pleine poire comme des vagues que j'aurais peut-être pu accueillir sans boire la tasse dans d'autres conditions….
 
Mais qu'est-ce qu'on peut faire quand on est comme ça ? Quand on sent qu'on n'a pas la force de nager et qu'on risque de se noyer ? Que faire quand on a absolument aucune chance avec les courants forts ? 
 
Et bien, je trouve ici la comparaison avec la baïne parfaite. 
Je te cite “Lacanau surf info” qui nous éclaire bien : 
"Deux solutions s'offrent à vous en fonction de vos capacités de nage et de la situation dans laquelle vous vous trouvez. 
1 - vous nagez très rarement
Si vous êtes pris dans un courant de baïne, la seule solution est de se laisser emporter sans faire d'efforts. Le courant vous éjectera de la baïne, vous fera passer la barre des vagues, puis une fois au large, vous pourrez faire des signes et attendre que l'on vienne vous chercher. Une fois de plus, l'attitude à avoir est inhabituelle, se laisser emporter par le courant, aller vers des vagues, vers le large… même si cela semble dangereux, c'est la meilleure solution !!
2 - vous nagez fréquemment
Si vous êtes pris dans un courant de baïne, vous pouvez vous laisser emporter par le courant tout en nageant parallèlement à la plage vers le sud. Comme toute baïne est bordée de bancs de sable, en nageant ainsi, vous retrouverez rapidement un endroit où vous aurez pied. Dans tous les cas, ne pas s'épuiser, si vous voyez que cela ne marche pas, laissez vous porter."
 
Comment on applique ça à une baïne émotionnelle ? 
On se laisse porter. On ne cherche surtout pas à aller à contre-courant. Pour moi, ça passe par mettre des mots sur ce que je ressens, nommer les émotions, regarder les manifestations physiques… Occuper ma conscience à observer pour accueillir, simplement. “Je suis en colère, je culpabilise. Je sens mes muscles tendues, j'ai envie de pleurer…”

Si on sent qu'on peut nager parallèlement à la plage, on essaie de comprendre ce que nous dit cette émotion. Si non, on se laisse porter et quand on est un peu moins dans la tourmente, on fait des signes pour de l'aide ("j'ai besoin de m'isoler / de chocolat / d'un câlin, d'aller dehors crier ma colère"). 
On ne prend pas de décision hâtive, on ne suit pas les instructions des voix qui crient fort dans notre tête, celles qui finalement nous disent d'aller nous épuiser à essayer de nager vers la plage… 
Pour remettre les émotions à la bonne place, pour reprendre le contrôle en comprenant ce qu'elles nous disent, il faut se retrouver dans des eaux où on peut nager. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut tout à fait le faire après coup… 
 
Voilà, j'espère que ma comparaison de haut vol t'aide avec tes émotions. 
 
Après, si tu te demandes comment on apprend à nager…. Et bien, ce que je propose avec l'exploration émotionnelle, c'est une piscine où tu as pieds où je suis à la fois surveillante de baignade et un peu coach, j'ai quelques bouées et autres outils pour t'aider. 
 
Tu n'as pas forcément besoin de l'exploration émotionnelle avec moi pour apprendre. 
Mais apprendre d'abord à nager en conditions ultra favorables, ça aide. 
 
Et donc le cycle “Que faire de mes émotions ?”, c'est comme t'offrir un programme où tu sais que tu vas apprendre à vitesse éclair dans des conditions ultra privilégiées, dans un groupe où  tu te sens bien. 
 
C'est pas moi qui le dis, ce sont les participant-e-s : 
"La rencontre avec les autres participantes peut impressionner, mais nous sommes liées par des ressentis communs, pas nécessairement en toutes situations, mais ces ateliers, en plus de nous éclairer sur les mécanismes derrière nos émotions, et nous rassurer sur leur légitimité, remettent aussi un peu de lien dans cette société qui ne le favorise pas, notamment ces temps-ci.
Ils sont l'opportunité de s'offrir du temps pour penser à soi, et encourager l'évolution de notre regard sur nos émotions. Le fait de retrouver le même groupe sur plusieurs ateliers est nettement un plus, cela apporte un côté rassurant, avec des personnes qui deviennent familières, bien que totalement étrangères avant de partager le cycle." (Carole) 
 
 
Et si tu n'es pas prêt-e pour le cycle, regarde le programme des ateliers ou n'hésite pas à me contacter pour un accompagnement individuel. L'important, c'est de commencer par trouver le meilleur bassin où tu oses te jeter à l'eau pour commencer ! 
 
Avec amour,
 
 

 Claire

P.S : ça fait des mois que j'ai envie d'ajouter “avec amour” à la fin de mes petites lettres. Je sais que c'est un anglicisme, mais ça résonne juste quand j'écris ces lettres. 
Alors, voilà, aujourd'hui, je le mets à la place de mon “prends bien soin de toi”. 
J'ai toujours envie que tu prennes bien soin de toi mais finalement le côté injonction de l'impératif me plait moins que simplement te partager l'élan de bienveillance et d'affection que j'ai en écrivant ces lettres. 
(Confidence : c'est mon support préféré d'écriture ces petites lettres)
 
Tu peux réagir à lettre en répondant comme à n’importe quel e-mail. J'adore échanger.
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