Installez-vous confortablement car je m'apprête à enfin partager avec vous le récit de ce qui a pris une grande place dans ma vie cette dernière année. Si vous avez plutôt envie d'écouter la version audio, c'est par ici : 
 
En septembre 2022, je recevais ce message : 
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Avais-je envisagé cette idée ? Oui, je crois bien. 
De manière très subtile, sans vraiment la concrétiser dans mon esprit. En tout cas, pas au point de me lancer dans l'écriture et de partir à la conquête des maisons d'édition avec mon manuscrit sous le bras. Mais oui, l'idée de partager le Human Design de manière plus étendue, et surtout dans le format le plus cher à mon coeur, s’était présentée de temps en temps au cours des dernières années.
 
Et pourtant, il m’en a fallu du temps. Vraiment beaucoup de temps. D’abord pour me sentir prête à m’engager pleinement dans ce projet. J’ai dormi dessus des nuits et des nuits, laissant à mon autorité émotionnelle tout l’espace du monde pour clarifier son message. Je lui ai même laissé bien plus de temps que nécessaire, car, comme souvent, mon mental s'est invité dans le processus.
 
D’abord de manière subtile. Il me parlait de veiller au respect de mon propre Design justement. Jouant la carte du spirituel et de l’énergie tout en cachant sa dimension analytique et rationnelle.
Mais il me parlait tout de même à la manière reconnaissable du mental : 
 
Et si tu disais oui uniquement parce que tu es flattée d'être sollicitée ? Avec ton centre ego ouvert, c’est un vrai risque pour toi
 
"Et si tu n'arrivais pas à aller jusqu'au bout ?"
 
"Et si tu donnais tant d'informations que plus personne ne verrait l’intérêt d’explorer son Design avec toi ?"
Et bien d’autres choses encore que j’ai bien heureusement dû oublier depuis.
 
J’étais dans le même temps bien chamboulée par mon déménagement récent sur la côte Basque. Quitter Paris après 12 ans pour emménager à l’autre bout de la France, ce n’est pas rien comme transition, même lorsqu’elle est profondément désirée. Démarrer un tout nouveau rythme de vie à deux dorénavant à mi-temps - mon chéri fait les allers retours sur Paris pour y travailler - prendre mes marques dans ces nouveaux environnements, m’accommoder de la nouvelle distance avec mes amis et mes repères. Tout ça contribuait à cette sensation de flottement avec laquelle rien n’était franchement clair.
 
Alors, je me suis offert ce temps. Je me voyais faire, je sentais ce mental bien présent et j’ai laissé les choses. Je ne crois pas avoir lutté et j’ai la chance d'avoir été attendue. Ma maison d’édition souhaitait initialement le publier au printemps 2023…
 
Je ne me suis pas pressée. Je crois que, pour une fois, au fond j’avais confiance (sujet très complexe chez moi, on en reparlera peut-être). Confiance que si ce livre devait voir le jour à cette étape de ma vie, alors d’une manière ou d’une autre il serait créé. Et qu’il ne servait à rien de me bousculer.
 
Et puis je m’y suis mise, d’abord quelques pages et une ébauche de sommaire pour donner un peu de matière à mes éditrices et leur permettre de sentir mon style et la direction que j’avais envie de donner à cet ouvrage. Elles m’ont encouragée à poursuivre. J’ai bloqué à nouveau. Paralysée par l’ampleur de la tâche qui se dressait devant moi. J’avais du mal à me connecter à la méthode des petits pas et ne savais plus par quel bout attraper tout ce qui se bousculait pour émerger.
 
Pendant des mois, j'ai oscillé entre des périodes d'arrêt et de reprise. Entre-temps, j'étais engagée dans d'autres projets, mais si je suis totalement honnête, une part de moi fuyait. Lorsque je m'y mettais, quelques jours, c'était avec une telle intensité que par la suite, j'avais juste besoin de m'en éloigner complètement pour m’en remettre. Et ça durait.
 
L’été est arrivé. La date de remise du manuscrit avait été entre temps décalée de nombreuses fois. Je me suis racontée que je profiterais de l’été au calme pour écrire et terminerais ce premier jet bien avant la nouvelle date d’envoi prévue fin octobre. Bien sûr… Dans mon cercle intime, personne n’y a cru. Et moi non plus d’ailleurs.
 
Avec le recul je crois qu’en réalité, pendant tous ces moments d’apparente procrastination, ce que j’ai finalement créé en quelques mois prenait forme en secret, sous la surface. 
 
Alors que j’avais l’impression qu’il ne se passait rien et que je n’avançais pas, il y avait la gestation. Silencieusement, le temps faisait son oeuvre.
 
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En fin de compte, ce n'est que face à une échéance que je savais ne plus pouvoir repousser que j'ai trouvé l'élan pour entamer mon sprint final et me plonger véritablement dans l'écriture avec toute l'intensité et la concentration dont j'ai besoin pour créer. Je ne sais pas faire un peu. Quelques heures le matin. Arrêter le week-end. Continuer à respirer et vivre ma vie. Ce n'est pas moi.
 
Alors, j’ai fait du moi. J’ai tout mis entre parenthèses pendant 3 mois. Lorsque je vous parle de sprint, ce n’est donc pas tout à fait exact, car trois mois d’écriture du matin au soir, tous les jours, c’est finalement plus proche du marathon interminable que du sprint court et intense.
 
Je me suis fait beaucoup de mal pendant cette période. J’ai dépassé mes limites mentales, émotionnelles et physiques. Je n’avais plus suffisamment de temps pour  me reposer, me distraire ou m’aérer. Mes journées étaient rythmées par l’écriture et les courtes sorties avec mon chien - heureusement que j’en ai un. Au début je continuais à faire du sport tous les jours, et puis même ça, sur les dernières semaines, j’ai fini par le considérer comme un frein.
 
Tous ces mois, j’ai attendu cet état de flow hors du temps que de nombreux auteurs décrivent quand ils évoquent leur processus d’écriture. Il n’est jamais venu. J’ai été frustrée, stressée. De ne pas écrire assez vite, d’écrire trop vite. J’ai connu de rares moments de plaisir où les mots coulaient naturellement et les pages se noircissaient facilement. Le reste du temps j’ai lutté. Pour tout. Le choix des mots, la quantité d’informations à transmettre, le ton à adopter, ma capacité à faire passer mon message. Était-ce suffisamment clair ? Trop dense ? Pas assez ? Le ton était-il trop dur ? Trop édulcoré ? J’écris, j’efface, je reprends. Lorsque je relisais un chapitre déjà terminé, je parvenais à en apprécier la qualité. Mais dès que je me confrontais à ce qui était juste devant moi…
 
Je me faisais aussi du mal en portant justement des jugements sur cette façon de procéder. Qui étais-je pour écrire un livre présentant l’outil de connaissance et de respect de soi le plus puissant, alors que j’avais l’impression de faire tout le contraire en le mettant au monde ? On connait l’adage sur les cordonniers, mais dans le développement personnel, ce n’est pas pareil ! Ou peut-être que si. Je ne savais plus.
 
Je crois que 90% du livre a été écrit sur cette période.
 
Une fois de plus, j'ai repoussé la date de quelques jours et début décembre, j'ai envoyé le premier jet à mes éditrices. Pourtant, sept jours plus tard - avec l'impression de ne vivre entre temps qu'une seule et même journée de 70 heures - je leur ai envoyé encore plus de pages. Un très gros chapitre supplémentaire qui m'avait résisté jusqu'au bout. Et cette fois, c'était vraiment la fin.
 
Puis, avec le repos et le vide, de nouveaux doutes ont émergé. Etais-je fière de ce que j’avais créé ? Peu à peu, je commençais à ressentir du plaisir, de la joie et surtout de la fierté lorsque je me connectais à ce qui était né. Il m’avait fallu m’en mettre à distance pour enfin le ressentir de l’extérieur et apprécier ce que je voyais. Tout ça sans le relire. Simplement en y pensant. Je n’ai pas pu rouvrir le document pendant 4 semaines.
 
Mais avais-je vraiment le droit d’être fière de quelque chose que j’avais tant peiné à produire ? Les belles réalisations ne devraient-elles pas être teintées, ne serait-ce qu'un peu, de plaisir, de joie et de légèreté ?
 
Alors que je partageais avec elle les difficultés rencontrées durant ces mois d’écriture, une âme sage, dont j’ai la chance d’être entourée et qui me fait l’honneur d’écrire la préface de ce livre, m’a dit « Ce n’est pas parce que tu n’as pas aimé ce processus créatif que tu ne peux pas être fière de ce que tu as créé. Beaucoup de femmes n’ont pas aimé leur grossesse et n’en sont pas moins tombées amoureuses de leur bébé dès le premier regard». Cette simple phrase a achevé de faire tomber toute cette résistance que je continuais de m'infliger.
 
À mon tour, je peux maintenant vous le dire aussi : il existe des choses merveilleuses qui ne sont pas nécessairement agréables à créer, voire même carrément désagréables. Et cela n’enlève rien à la magie de ce qu’elles sont et à ce qu’elles peuvent apporter.
On peut profondément aimer ce que l’on a cru détester.
 
Ce livre a donc vu le jour entre septembre 2022 et janvier 2024. Mais il n’a pas été écrit au cours de ces 16 mois. Je n’aurais jamais pu. Je me serais lassée. J’aurais voulu passer à autre chose. Il a été écrit le temps d’une saison. J’ai commencé en maillot, collée au ventilateur et terminé avec la bouillotte et les décorations de Noël. J’apprécie l’idée de travailler par saisons. Je crois que ça me ressemble. C’est d’ailleurs l’une des nombreuses choses que j’ai apprises dans ce processus. Le reste des enseignements continue encore de s’installer en moi.
 
Il devait faire 300.000 signes. C’est comme ça qu’on dit dans le milieu de l’édition.
Moi, je n’avais aucune idée de ce que cela représente en pages Word, alors j’ai simplement créé et ignoré les signes. Ce n'est que bien plus tard, très tard même, que j'ai vérifié le nombre alors que j’en avais déjà produit presque le double. Et c'est ainsi qu'il va paraître. Il ne fera donc pas partie de la « petite collection spécialisée qui plaît beaucoup ». 716 000 signes. Plus de 430 pages. Un véritable manuel ;)
 
Finalement, ce livre je l’ai écrit telle je suis : dense, intense, bavarde - très, changeante,   exigeante - trop, sprinteuse, pressée mais lente, rigoureuse, claire, aimante.
Et je crois qu’au final, il me ressemble.
 
Ce livre il est magique. Maintenant je l’affirme, je le sais. Ne serait-ce que par tout ce qu’il m’a apporté. Tout ce qu’il est venu déconstruire et réparer.
Mais surtout car j’y ai mis tout ce que j’avais à coeur d’offrir à ce stade.
Cela n’a pas été simple, ni à créer ni à conserver tel quel… 716.000 signes ça se défend. Surtout quand c’est le double de ce qui était attendu au départ.
 
J’ai donc écrit un guide complet sur le Human Design (son titre n’est pas encore définitif).
La merveilleuse Safia Ayad en a rédigé la préface.
Il sort le 24 avril prochain mais vous pourrez le pré-commander dès le 24 mars.
J’ai tellement hâte qu’il soit entre vos mains.
 
Évidemment, je n’ai pas fini de vous en parler dans les prochaines semaines et mois. Mais maintenant vous savez.
 
Je vous embrasse, 
Mélissa
 
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Si vous découvrez le Human Design

 
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