Bonsoir à toi,

 

Il y a deux semaines, j'ai donné, en parallèle avec d'autres collègues animatrices, un atelier d'écriture à des étudiant·es en filière “éducation sociale”. 

 

L'objectif ? L'espace de quelques heures, leur proposer un autre type d'écriture que celle dans le contexte de leurs études, créer du lien entre elles et eux d'une autre manière, leur faire expérimenter différentes propositions pour qu'elles et ils sentent des choses qui pourraient leur parler - ou pas.

Parmi ces propositions, il y avait celle du poème autodaté. Le poème autodaté est une invention de Benoît Richter. C'est un poème en huit vers. On écrit la date verticalement, et chaque chiffre de la date indique le nombre de mots du vers. Les 0 permettent de passer d'une strophe à l'autre. Pas besoin de compter de syllabes ni de chercher des rimes, même si ce n'est pas interdit !

Pour que tout le monde comprenne bien le principe, on a commencé par écrire collectivement un poème du jour, parlant de ce qu'ils et elles vivaient à l'école ce vendredi-là, 13 septembre 2024.

1     Théorie

3     donne pas envie

9     La pratique par contre donne envie d'avancer sûrement

2     Tout doucement

2     Allez-y

4     Croyez tous en vous

 

J'aime la variété des applications possibles du poème autodaté. 

Là, je leur ai proposé d'écrire chacun·e un poème du jour de leur naissance avec ce qu'ils et elles avaient envie d'en partager. 

 

Un étudiant à ma droite s'est exclamé “ohlala 😬” puis nous a expliqué : né le 1er janvier 2000, il venait de se rendre compte que son poème devait tenir en... 4 mots, avec beaucoup d'espace sur la page !

Je leur ai laissé quelques minutes, puis celles et ceux qui le souhaitaient ont lu leur poème.

Ce vendredi à 16h, lui avait écrit : 

0    ...
1    Mesdames
0     ...
1     Messieurs
2     bon week-end !
0     ...
0     ...
0     ...

On a ri.
Et plus tard, j'ai vérifié. Le 1er janvier 2000, c'était un samedi.

Et toi, quel poème antidaté de ta naissance écrirais-tu ?

À bientôt,

#04 - 20/09/2024

Le début de l’automne. Les figues du jardin qu’une participante a apportées en atelier, et la  première courge butternut avec une sauce pistaches-féta avec laquelle nous ont accueilli·es les copain·es en Bretagne.

Joie de voir naître une nouvelle maison d’édition indépendante, d’autant que je suis fan d’absolument TOUT ce qu’une de ses fondatrices propose.

En parlote : “J’ai accumulé plein de documentation sur mon sujet… Comment je fais pour écrire de la fiction, et pas faire du journalisme ?” Besoin/envie de parler de tes problématiques d’écriture ? Rejoins-nous en parlote !

Le stage en résidentiel “la Bulle de Mots” approche, et je regarde le groupe se constituer avec joie ! Il reste une place. Si tu as un projet d'écriture sur lequel tu aimerais du soutien pour avancer, peut-être auras-tu envie de venir avec nous ?