« Les textes qui ont changé ma vie sont nombreux. Il y a les SMS échangés avec ma famille lors de l’accident de maman. Plus tard, il y a ceux envoyés pour se relayer au chevet de mon père. Il y a le texte Ma fille chanté par Serge Reggiani, que papa faisait crier sur les enceintes pour rétablir la paix à la maison. Il y a la lettre reçue par un éditeur inconnu à l’origine d’un projet d’écriture à six mains avec mes deux sœurs. Il y a tous ces livres. Tous ces récits, cette poésie, ces personnages… dont je recueille les souvenirs dans un carnet. Il y a tout ça. Toute cette somme de petits textes qui m’ont transformée. |
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Lettre envoyée par Nicolas à Margaux, depuis la France aux États-Unis (2022). |
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Et puis, il y a une lettre, une lettre d’amour. C’est ce texte qui a changé ma vie. Celle du père de l’enfant que je porte en ce moment. Manuscrite, envoyée depuis la France vers les États-Unis où je fêtais Noël avec mes sœurs. Déjà, la démarche. Puis, les mots. |
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Cette lettre raconte l’amour qui grandissait en nous, entre nous, grâce à nous. Des mots simples et sains, sages et sereins. Il n’y avait pas de certitude romanesque, pas de promesses à l’emporte-pièce, pas de love bombing. Y était couché un constat simple : nous vivions un nouvel amour. Il n’était ni déstabilisant, ni effrayant, ni à couper le souffle. Nos papillons à nous étaient ceux de l’apaisement. L’évidence absolue. J’ai toujours pensé que l’amour devait être passionnel, renversant, déroutant, bruyant, extravagant. Que sans cela, il n’était pas véritable, qu’il était ennuyeux, incertain, mou. Mais ça, c’était avant. Avant de le rencontrer, lui, son esprit, ses gestes, ses mots. J’avais eu si tort. L’amour se construit. Il est possible d’aimer sans se blesser, sans blesser l’autre, s’aimer sans vacarme, sans larmes, sans se perdre. L’intensité habite les échanges, l’introspection, l’ouverture d’esprit, l’empathie. |
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J’ai découvert que le respect n’était pas un privilège et qu’avec la douceur, ils étaient non négociables. Rester en surface ne protège de rien — ou ne protège qu’en surface. |
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Grâce à lui, j’ai réalisé combien je revenais de loin dans ce que je laissais passer. Dans le consentement. Dans les ‘oui mais’, les ‘et si’, dans les grands discours et les petits gestes, juste après la ligne finement dépassée de la norme à la toxicité. Grâce à lui, je suis plus forte et courageuse et je ne subis plus ce que je subissais avant sans m’en rendre compte. |
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J’ai rencontré un vrai amour. Je le vis dans l’anticipation et la surprise, dans les mots cachés un peu partout, dans les petits signes qui s’alignent, dans le temps pris et la présence, dans l’absence de ‘tu m’aimes ?’ et de doutes, dans la considération et le soin, dans la capacité à se remettre en question, dans l’imagination, la créativité, le goût, la sensibilité, le courage. Avec cette lettre, je me suis sentie vue, comprise, écoutée, respectée pour qui je suis et non pour l'idée que l’on pourrait se faire de moi. Avec cet homme, j’ai eu envie de fonder une famille. Pas pour un idéal de vie, un but à atteindre, une case à cocher, un rêve absolu, mais parce qu’il était… lui, mon partenaire, mon évidence. |
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« Il n’a pas eu la velléité de jouer ce rôle quasi tout-puissant du sauveur. Et moi, je n’ai pas eu à être cette bouée qui s’y accroche. Il a su me faire confiance. J’allais me sauver toute seule. » |
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J’ai compris que l’amour sain et mature était à ma porte, que je le méritais, moi qui avais passé des années à penser tout le contraire. J’étais prête à accueillir la confiance, la curiosité, la tendresse désintéressée. J’ai pour lui une admiration profonde et un émerveillement sans cesse renouvelé : dans sa façon d’être et d’interagir avec le monde, de créer du lien et de l’honorer, dans sa profondeur. Il m’apprend à être meilleure, plus solide et généreuse, plus confiante et fidèle à moi-même. |
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J’ai trouvé mon partenaire, mon âme sœur, mon égal : magnifique et terriblement excitant. Ensemble, nous avons créé, imaginé et inventé notre équilibre. Depuis, nous dansons entre la naïveté et la sagesse, entre les rires et les silences recueillis. Autour de nous, la beauté, l’émerveillement, l’apprentissage, le désir et la patience. Entre ces lignes, j’ai rencontré l’amour de ma vie. L’Amour dans ses gestes. Notre enfant bientôt là. Je n’aurais jamais imaginé écrire ce texte il y a encore quelques années de cela. » |
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