LE COURRIER DE L'ATELIER - DÉCEMBRE 2023
 
L'envie de se cacher,
de se tenir à l'abri des regards,
à l'abri des autres,
des jugements, imaginaires souvent.
Le stress de l'échéance,
la peur de décevoir,
décevoir les autres ou bien se décevoir soi ?
Et puis aussi, la fierté,
d'y être arrivée, 
du travail accompli,
de la planification réussie,
de la place laissée aux choses qui comptent,
des compétences mobilisées,
du résultat.
Les heures d'attente,
la sensation d'échec,
les compliments,
les doutes,
les sourires,
l'émotion contenue.
Étirer le champ des possibles, encore.
Y gagner, mais pas à l'endroit prévu.
Echanger, discuter, rencontrer.
 
Novembre aura été riche et difficile de tout cela. Ma participation à des salons comme celui du week-end dernier est à chaque fois riche et difficile de tout cela. Toutes ces émotions contradictoires qui peuvent nous habiter dans un même projet, dans une même aventure, dans une même journée, une même relation. Peut-être même que, quand tout se passe au mieux, les nuances lumineuses ne peuvent quand même pas se passer des nuances plus sombres ?
De votre côté, avez-vous des expériences récentes qui vous ont fait traverser tout un tas de nuances ? Sur tout un mois, ou bien même, au cours du même repas ?
 
Et puis, dans un registre plus spécifique à l'expérience d'une exposition, moi qui me vit comme si solitaire, un des souvenirs forts que je ramène à chaque fois avec moi de ces événements, en en étant presque surprise, ce sont les rencontres et les échanges. Les voisines de stand, celles à l'autre bout du bâtiment, des visiteurs… Ce qui se prépare comme quelque chose de très manuel et pratique se vit le jour venu comme une expérience somme toute très humaine de rencontres et de partages. 
 
Au moment où je vous écris, c'est tout ce rodéo qui vit encore en moi. Mais je n'oublie pas l'automne qui m'a accompagnée tout au long des préparatifs de novembre ; cette pluie incessante qui me donnait envie de partir vivre dans une couverture, mais qui une fois que je mettais le nez dehors me racontait la vie, chantait à mes oreilles, imprégnait mes narines de cette odeur d'humus qui en dit tellement long…
Et puis il y avait les arbres flamboyants au coeur de la grisaille, le ballet des feuilles qui chacune raconte un paysage, et même tout récemment, les premiers flocons, ceux qui sont comme un trésor tombé du ciel et qui semblent éveiller nos âmes d'enfant.
 
Maintenant le dernier mois de l'année a débuté. Un mois de - quand on en a la chance, je m'en rends compte- repas partagés, préparatifs, concerts, gourmandises, échéances, vite avant la fin de l'année. Mais un mois où tous les événements sociaux et sollicitations commerciales impliquent parfois de devoir lutter pour continuer d'apprécier, pour préserver quelques journées. 
Pour ralentir, comme la nature. 
Pour allumer des lumières à l'intérieur, se tourner vers soi, vers chez soi, vers les siens, au sens qui vous convient.
 
Je vous souhaite donc de vous tourner vers vous-même et ceux qui vous sont chers.
Je vous souhaite de lutter discrètement ou de toutes vos forces pour protéger des journées ou vos besoins.
Je vous souhaite un mois de décembre à votre image, riche de ses nuances.
 
A bientôt,
 
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