« J’ai toujours aimé lire — surtout de la poésie. Adolescent, je me suis profondément intéressé à la spiritualité, à la religion. Tous ces ouvrages ont forgé ma curiosité. Aujourd’hui, je lis beaucoup de haïkus, ces poèmes japonais traditionnels découpés en trois vers. Parce que j’ai ces affinités-là, mon amie Valentina m’a suggéré il y quelque temps de me plonger dans la poésie polonaise, et plus particulièrement l’œuvre de Wisława Szymborska. J’ai donc lu la traduction anglaise (par Clare Cavanagh, NDLR) de Distraction, un poème issu du recueil Map: Collected and Last Poems. |
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Map: Collected and Last Poems, WISŁAWA SZYMBORSKA, 2016, 464 pages. |
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Je l’ai aimé instantanément, dès la première lecture. Je l’ai trouvé si beau. Il est court, accessible et pourtant si impactant. À première vue, c’est un poème simple. Mais il y a une certaine complexité dans les vers. |
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« This took a good 24 hours. 1,440 minutes of opportunity. 86,400 seconds for inspection. » |
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Extrait de Distraction, poème de Wisława Szymborska. |
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Pour être honnête, je n’ai pas tout saisi tout de suite, et c’est tant mieux. Ça m’a soulagé de voir qu’il y avait plus à comprendre que le message en surface. |
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J’ai aimé lire entre les lignes. Ça a résonné en moi. |
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Au premier abord, on pourrait penser que ce poème parle de se cacher, ou d’échapper à quelque chose. Mais en réalité, il évoque le fait de s’exposer, de se montrer à nu. Le texte explique qu’on ne peut pas passer une seconde, une minute, une heure, une journée sans avoir conscience de la personne que l’on est — et donc de l’environnement dans lequel on évolue. Les poèmes et les écrits en général nous nourrissent énormément. Ils nous permettent d’exprimer des choses que l’on n'aurait su dire autrement. Alors quand on trouve un texte qui le fait pour nous, c’est… pfiou. |
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« The cosmic savoir vivre may keep silent on our subject, still it makes a few demands. » |
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Extrait de Distraction, poème de Wisława Szymborska. |
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Il y a un passage de ce poème qui me touche tout particulièrement. C’est quand elle parle de “savoir vivre cosmique”. Je vois ça comme une mission de vie. Le fait d’être conscient, ou consciente, de qui l’on est, à un degré cosmique. De savoir que l’on vit sur une planète, elle-même en orbite dans un univers, dont on ne sait finalement pas grand-chose. C’est peut-être la seule règle qui est, vraiment, universelle. » |
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